«Nous prévoyons que Chrome interrompt l’affichage des annonces (y compris celles qui appartiennent ou sont desservies par Google) sur des sites Web qui ne sont pas conformes aux normes Better Public dès le début de 2018»
En voilà une déclaration toute aussi étonnante qu’intéressante signée Sridhar Ramaswamy, vice-président principal des annonces et du commerce de Google ! En effet, le géant du web à récemment décidé de restreindre l’affichage de nombreux formats de publicités intrusives sur son moteur de recherche que nous allons détailler à travers cet article.
Les budgets investis en e-publicités sont en pleine croissance, Google en profite pleinement et pourtant décide récemment de limiter la diffusion de certains formats publicitaires bien méprisés par ses utilisateurs. Découvrons pourquoi à travers cet article !
Avant de vous faire découvrir les types de publicités prochainement interdis par Google Chrome, voici ci-dessous un rapide cours de Web marketing !
La publicité sur internet en quelques lignes
Les types de publicités sont nombreux – de la simple banière 720*90 au pop-up intégrant une vidéo autoplay – et n’ont pas toutes le même niveau d’acceptabilité par les visiteurs des sites web les utilisant. Pour comprendre cet article ils faut que je vous explique quelques fondamentaux d’e-marketing :
Pour résumer la publicité sur internet, d’un côté nous avons la régie de Google (Adwords/Adsense), de l’autre l’affiliation/partenariat entre annonceurs et influenceurs, puis en minorité la publicité pour soi-même (mises en avant de ses propres produits, contenus…).
Google est en quelques sortes le grand intermédiaire de la majorité des publicités sur internet. Une entreprise veut se mettre en avant, va sur Google Adwords, choisi son mode de diffusion, ses cibles et lance une annonce. De l’autre côté, Warmix.fr par exemple (un site internet possédant une audience), peut s’inscrire sur Google Adsense, et en quelques étapes diffuser des annonces au préalable créées sur Adwords par des entreprises.
Vous l’aurez compris, le navigateur planétaire n’est qu’un intermédiaire entre annonceurs (les entreprises nécessitant de nouveaux clients) et influenceurs (créateurs de contenu possédant une audience), et pour ce travail la multinationale sait remplir ses comptes offshore. Bref, c’était la première face de la pièce.
La deuxième face de la publicité est l’affiliation et le partenariat/sponsoring. En quelques sortes, un annonceur va payer directement un influenceur pour sa mise en avant. Il va par exemple lui donner 1000 € par mois pour être présent sur chaque page via une bannière publicitaire, une certaine somme pour chaque vue d’une vidéo, un pourcentage sur les ventes réalisées…
Enfin, la tranche de la pièce (pour continuer avec mon allégorie tordue) est la publicité pour soi-même qui laisse toute liberté à l’administrateur du site web concernant le choix du contenu qu’il diffuse ainsi que du format de publicité associé. Imaginons que Warmix.fr commercialise des tapis de souris gamer, libre à nous de créer un pop-up qui prendrait tout l’écran pour promouvoir nos produits (au détriement de la perception positive de nos visiteurs). et c’est bien ça le problème !
Peu importe la source et le contenu de la publicité, c’est son format qui pose problème
Maintenant que vous en savez un peu plus sur la sources des publicités, parlons des formats. Car peu importe la source (parmi les 3 citées plus haut), c’est bel est bien le format qui va créer des problèmes, et pour bien comprendre cet article, il faut savoir faire la différence entre une publicité « acceptable » et une publicité « intrusive ». Je vous résume à ma manière ces deux définitions :
- La publicité « acceptable » est une simple publicité, qui ne s’active pas sans l’action du visiteur, et de manière générale ne le gène pas quant à l’accès de l’information qu’il est venu chercher.
- La publicité « intrusive » est une publicité agressive qui a pour unique but de vous faire interagir pour obtenir la paix. Très clairement, ce sont des Pop-up, vidéos autoplays, publicités obligatoires…
Aujourd’hui l’influenceur est libre de diffuser des publicités sur son site via n’importe quel format.
La personne qui se voit être payée au nombre de vues qu’affiche une vidéo promotionnelle peut très bien décider d’utiliser un widget qui lancerait tout seul la vidéo en question (autoplay), et ce sur toutes les pages de son site web.
Bien évidemment, les abus sont souvent rares car le visiteur Lambda a horreur d’être obligé de baisser le volume de son casque ou même de s’empresser de fermer la page en question pour se débarrasser d’une publicité intrusive. Mais de manière générale, on observe que les très petits (souvent par manque d’expérience) et les très grands (ils s’en foutent de perdre quelques visiteurs) influenceurs se laissent séduire par l’appât du gain. Les sites web en développement ont tendance à respecter un peu plus les visiteurs en limitant la diffusion de publicités (acceptables ou non) afin de préserver la relation qu’ils entretiennent avec leur audience.
Pour en savoir beaucoup plus sur la publicité sur internet et les nombreux formats intrusifs, je vous invite à lire le très bon article d’Assiste.com (n’ayez pas honte de cliquer sur une telle adresse web aha).
Est-ce une nécessité pour Google de réagir ?
Oui et rapidement. C’est aussi simple que bonjour : Google perd un client potentiel à chaque chaque nouvel adepte d’Adblock qui réagit face à celles-ci.
Adblock que nous connaissons tous a doublé son nombre d’utilisateurs cette dernière année en comptabilisant aujourd’hui un total de 419 millions extensions activées. Cette vague de nouveaux arrivants confirme bien le concept de ce bloqueur géant : on en a marre de toutes ces publicités !
Cependant voilà, il a fallut 7 ans (l’extension étant présente sur Google Chrome depuis 2010) aux pionniers de la toile pour comprendre que des abus existaient en termes de diffusions de publicités, que ses utilisateurs en étaient victimes et que ce petit jeu entre bloqueurs et diffuseurs finirait bien par se démocratiser.
On dit souvent que la fin de la publicité sur internet rime avec la fin d’internet tout court ! Ce n’est pas si faux, la publicité étant aujourd’hui ce qui alimente les serveurs (et le capital de 500 milliards de dollars) de Google, on peut comprendre que la montée en masse du nombre d’utilisateurs d’Adblock ai pu effrayé de loin comme de près le vice-président commercial du navigateur.
Mais quelles sont les futures publicités interdites ?
La réponse se trouve dans le concept de BetterAds.org que Google a approuvé. Je vous laisse vous y rendre pour obtenir plus de détails mais voici un résumé de ce que vous ne verrez plus sur vos différents appareils en 2018.
Les publicités bloquées sur ordinateur :
Les publicités bloquées sur mobile :
Conclusion
Quand on sait que Chrome est utilisé par plus de 60 % des surfeurs et qu’il dépend en grande majorité de l’e-publicité pour vivre, on peut comprendre que Google réagisse face à la montée en puissance d’Adblock !
En attendant cette mise à jour très prometteuse, je vous invite à continuer de bloquer toutes ces publicités intrusives ou d’éviter simplement de vous rendre sur des sites peu respectueux.
Retrouvez les dernières actualités High-tech et Hardware répertoriées sur warmix.fr : Actualités.