Un Rapprochement ambigu entre drogue et jeux vidéo
C’est dans l’une des dernières campagne de prévention de l’INPES (Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé) financée par le ministère chargé de la Santé, que l’on peut relever une étrange comparaison entre drogues et jeux vidéos.
La définition de wikipedia: La dépendance ou addiction est un état où, malgré une conscience plus ou moins aiguë des problèmes liés à une consommation abusive, l’usager n’est plus capable de contrôler sa consommation. […] Voir aussi Dépendance au jeux vidéos.
En effet, l’affiche, visible dans de nombreux espaces publics (établissements scolaires notamment), interpelle un jeune public avec le message suivant :
« Alcool, cannabis, cocaïne, ecstasy, jeux vidéos, tabac… Il existe un endroit pour en parler et faire le point »
Suivi en bas à gauche d’un lien vers le site DroguesInfosService.com . Une consommation excessive de jeux vidéo est nocive, cela est indéniable, mais la mettre au même titre que la consommation de cocaïne, de tabac ou encore d’ecstasy est juste incompréhensible. Ces drogues qui sont parfois la cause de nombreuse mort chez les jeunes… Mais en quoi le fait de jouer à un jeux vidéo, même excessivement, peut se rapprocher de proche ou de loin à une prise d’ecstasy par exemple ? Je vais par conséquent contacté l’INPES pour plus d’informations, et écrirait par la suite un article complémentaire.
Les instituts de prévention public ne sont pas les seuls à faire des rapprochements incorrects, c’est également le cas dans certains médias. Récemment encore, sur agoravox.fr, un « rédacteur » de ce « média citoyen » visiblement très critique envers la technologie et toutes les ondes qu’elle propage, évoque les jeux vidéo :
« Il faut savoir que l’addition aux jeux vidéo peut tuer, ce qui est arrivé pour ce Taïwanais de 32 ans qui a joué pendant 3 jours sans arrêts (…) plus un enfant est dressé tôt [a jouer aux jeux vidéo par le lobby des télécoms-NDLR], plus vite vous le transformerez en client dépendant, comme à une drogue ».
Tout d’abord, ce rédacteur parle d’addiction aux jeux vidéos. Et bien raté, aucun organisme scientifique n’a classé à ce jour le fait de jouer aux jeux vidéo comme une addiction, le terme est donc inapproprié, on parlera plutôt de « pratique excessive ». De plus, le rédacteur illustre son article par un exemple non recevable car rarissime (voir inexistant en France). Toute pratique excessive peut entraîner des conséquences, plus ou moins graves qui peuvent amener au décès, et ça dans tous les domaines ; surmenage au travail, excès de sport, etc.. Nous parlons ici de quelqu’un qui a joué 3 jours sans arrêts ! Cet homme ignorait surement les effets du manque de sommeil sur l’organisme… C’est un cas extrême et sur lequel on ne peut s’appuyer afin de tirer de réelles conclusions. En fin d’article, le rédacteur compare « l’addition » des jeux vidéo à une drogue rendant dépendant. Dépendance encouragée par le lobby des télécoms, bref à vous de juger..!
Pour conclure, il est évident qu’une consommation abusive de jeux vidéo n’est pas saine pour un jeune, mais de là à mettre sur le même plan, ces excès et des drogues illégales est complètement maladroit, voir idiot. @betammeche sur Twitter
Très bon sujet d’actualité !
[…] Quand certains médias et instituts associent les addictions (ecstasy, cocaïne, tabac) et… le jeu vidéo ! C'est dans la dernière campagne de l'INPES que… […]
Vraiment bon article, mais vraiment, ils abusent !
[…] : je trouve que ça dépasse un peu nos limites niveau gaming, j’ai peur que plus tard les gamers deviennent des gens complètement addicts de la virtualité, sans aucun contact avec l’extérieur. J’ai peur de l’insociabilité qui pourrait […]